Deux initiatives indépendantes pour améliorer la recyclabilité des emballages flexibles sont actuellement en cours, un en Amérique du Nord et un au Royaume-Uni. Les deux projets visent à créer une solution de récupération pour les emballages flexibles afin de les détourner autant que possible du flux de déchets. Ces deux projets ont l’avantage d’avoir la collaboration de grands fabricants.

Le projet américain, Materials Recovery for the Future aura la collaboration de Pepsi Co, Dow Chemicals, Proctor and Gamble, Nestlé Purina et SJ Johnson, alors que le projet du Royaume-Uni, appelé « The Reflex Project Group » sera en partenariat avec Dow, Nestlé, Unilever, Amcor et d’autres.

Les deux projets testent actuellement les techniques de tri pour le recyclage. Le projet Américain évalue l’efficacité de l’équipement de tri déjà en place dans l’industrie, et la manière dont ces techniques peuvent filtrer les emballages souples. Pendant ce temps, les essais du groupe du Royaume-Uni se concentrent sur une nouvelle technique appelée la technologie NIR (Near Infra-red ou Infra-rouge à proximité) qui permet de détecter et de séparer les emballages à polyoléfine mixtes (PP et PE), tels que les emballages de bonbons, des paquets de chips et des sacs de pain.

Le groupe britannique a également annoncé récemment qu’il avait fait des progrès considérables dans la refonte de l’emballage en substituant des combinaisons non-compatibles de polymères avec ceux qui peuvent effectivement être mélangés ensemble. Ceci marque une étape importante dans la résolution d’un des plus grands problèmes du recyclage de l’emballage flexible, à savoir la difficulté à séparer leur structure parfois complexe. Dans le futur, le projet britannique prévoit également de développer des moyens pour retraiter les flexibles en granules de plastique de haute qualité, afin qu’elles soient utilisées par les fabricants pour créer de nouveaux produits.

On constate que l’industrie de l’emballage flexible est en train d’atteindre sa maturité, avec 80 milliards d’unités de sachets simples et multicouches produites en 2014 seulement pour les États-Unis (Fredonia Research Group). Il est donc encourageant de voir que les grandes entreprises, les associations de l’industrie et le gouvernement du Royaume-Uni travaillent dur pour réduire l’impact environnemental que peuvent avoir les emballages flexibles. Pourtant le chemin pour y arriver sera long et ardu étant donné les difficultés techniques qui empêchent un recyclage complet. Selon l’équipe du projet britannique Reflex: «On peut prévoir que le marché suivra la même voie que celle du recyclage des bouteilles en plastique et mettra dix ans pour arriver à maturité, soit au moment où plus de 50% des emballages flexibles seront déviés des flux de déchets».

Espérons quand même que les choses avanceront plus vite que cela !

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