Au Canada, une étiquette Énerguide est apposée sur tous les véhicules neufs destinés à la vente pour informer les clients sur leur consommation de carburant en ville et sur la route. Pour sa part, l’Union européenne, qui fait déjà très bonne figure en matière d’étiquetage relativement à la consommation d’énergie des appareils électroménagers, a décrété que cette norme d’étiquetage s’étendrait désormais aux pneus de véhicules.

Ainsi, dès le 1er novembre 2012, tout pneu neuf destiné aux véhicules passagers et aux véhicules utilitaires légers devra arborer une étiquette autocollante qui fera état de son classement selon trois critères de performance (voir plus bas). Une telle étiquette n’aura pas à être apposée sur les pneus de véhicules lourds, d’autocars et d’autobus, mais l’information devra quand même être disponible sur demande.

Sur l’étiquette, on retrouve le classement du pneu selon trois paramètres :

 

L’efficacité en carburant

Les pneus font partie des composants de l’automobile qui influencent le plus sa consommation d’essence, en raison de la résistance qu’ils créent en roulant sur la chaussée.

L’efficacité en carburant est notée de A à G.

A : classe la plus élevée (pour une consommation moindre)

G : classe la plus faible (pour une consommation plus élevée)

 

Note : Cette échelle de couleur, connu aussi comme « étiquette énergétique », est également utilisée dans l’UE pour les appareils ménagers et pour les logements.

 

 

L’adhérence sur sol mouillé

Le comportement des pneus en situation d’aquaplanage a une grande influence sur la sécurité routière. Ainsi, meilleure est l’adhérence, plus courte sera la distance de freinage sur un sol mouillé.

L’adhérence sur sol mouillé est notée de A à G.

A : distance de freinage la plus courte

G : distance de freinage la plus longue

 

 

 

 

Note : Bien que cette échelle soit notée de A à G, les classes D et G ne sont jamais attribuées.

 

 

Le bruit de roulement externe

La pollution sonore, à laquelle contribue la circulation automobile, a des effets nuisibles sur la santé. Ce paramètre fait particulièrement appel à l’altruisme du consommateur (parce qu’il ne s’agit pas ici du bruit perceptible à l’intérieur de l’habitacle).

Le bruit de roulement externe est noté selon trois différentes classes (identifiées par le noircissement du pictogramme).

 

 

 

 

Note : La classe de bruit est accompagnée de la valeur en décibels du niveau sonore.

 

 

Conscientisation

Selon le Journal officiel de l’Union européenne, l’étiquette « est susceptible d’influer sur les décisions d’achat des utilisateurs finaux », mais je crois que l’UE cherche d’abord et avant tout à conscientiser la population. Trois aspects importants sont mis de l’avant : l’économie, la sécurité et la santé. Comme ces trois aspects sont interdépendants, les fabricants font maintenant face à un plus grand défi. Doivent-ils améliorer la résistance au roulement en sachant qu’ils réduiront par le fait même l’adhérence sur sol mouillé? Ou hésiteront-ils à augmenter l’adhérence sur sol mouillé pour ne pas nuire au bruit de roulement externe?

Présentement, cette classification mise au point par l’Union européenne ne tient pas compte des pneus d’hiver, spécialement conçus pour la neige et le verglas. Il serait donc étonnant de voir le Canada l’adopter telle quelle. Mais si le Canada étend sa norme énergétique aux pneus, IMS sera fin prête à imprimer toutes ces nouvelles étiquettes!

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